"Ceux qui trouvent que dans le Saw 6 ça meurt tôt
devraient retrouver le moral dans le Saw 7"
Jan Jouvert revenu,
oui, bon, au départ, je devais faire cette chronique la semaine dernière, mais, comme vous le disait Jan, à l’instar des chanteuses françaises, je n’avais plus de voix. Ou quand j’en avais elle ressemblait singulièrement à celle de Tricky. Pour ceux qui ne connaissent pas ce chanteur de Bristol, ça fait peur !
Du coup la semaine dernière, c’était cohérent de dire Jan Jouvert revenu, puisqu’il s’était absenté peu de temps avant, que j’avais fait une chronique qui commençait par Jan Jouvert absent, du coup, c’était bon…
Mais enfin…
Jan Jouvert revenu, donc, nous avons droit à nouveau au mythique Bienvenue au drive-in, chronique des curiosités et des films pas chers.
Oui, non, pas la semaine dernière, je sais. Mais en même temps, c’est un peu de ma faute, j’ai prévenu super tard de mon absence et comme je n’avais plus de voix, je ne suis pas sûr qu’ils aient compris tout de suite.
Jan Jouvert revenu, disais-je donc, nous avons droit – normalement – au mythique Bienvenue au drive-in, chronique des curiosités et des films pas chers.
Sauf la dernière fois. C’était à l’occasion de l’anniversaire de Barbara Steele. Et pas un film pas cher…
…
Jan Jouvert revenu, je tenais à lui dire qu’en fait Jan, je ne comprends rien à ta chronique.
Note : je suis très content que tu la fasses, régulièrement, tel un métronome. Et puis nous comme ça, en fin d’émission on peut enfin souffler, regarder nos SMS, aller boire un verre ou sortir fumer une clope.
De toute façon, ça ne se bouscule pas au portillon pour la chronique de fin d’émission.
Bon, OK, nous avons dressé un cordon sanitaire autour de Cédric, pour qu’il ne lise pas à l’antenne sa biographie de Stallone dont je vous ai lu un extrait la dernière fois. Là, il en est au tome 2, au moment où le jeune Sylvester, 7 ans, se fait chouraver son vélo par le petit Chang, fils de l’épicier vietnamien de son quartier.
…
Jan Jouvert revenu, nous avons droit – normalement – au mythique Bienvenue au drive-in, chronique des curiosités, des films pas chers et des actrices qu’il aime bien.
Mais ce que vous ne savez pas, auditeurs, c’est que Jan Jouvert revenu, Julie, Cédric et moi, nous avons droit à des « allez faites-en des chroniques vous, y’ a pas de raisons que ce soit que moi qui m’y colle. Cédric, à part Stallone et Carpenter, tu ne voudrais pas parler d’autre chose ? Non !
Julie, t’as bien un truc à dire sur quelque chose…
Bon, alors Erik, la prochaine, c’est toi qui la fais. Un jour tu m’as dit que les suite t’énervaient, alors t’as qu’à faire une chronique qui s’appellerait Erik s’énerve et qui parlerait de ça. »
Autant vous le dire : ça m’a laissé sans voix.
Mais c’est vrai, je trouve extrêmement énervant, ce phénomène – pas nouveau – de faire une suite à tout et n’importe quoi.
J’ai l’impression – et je crois que ce n’est pas qu’une impression – qu’on nous prend pour des gogos. Il y a des dizaines et des dizaines d’exemples.
Les suites ne font que reprendre les mêmes personnages et les mêmes enjeux.
Le mot d’ordre semble y être plus : plus de budget, plus de publicité, plus d’effets spéciaux, plus d’explosions, plus de morts, plus de sang, plus de sexe… plus de plus. Le personnage est mort ? Mais c’est celui qui plait le plus au public ? Ce n’est pas grave : on aurait conservé son ADN et une organisation secrète le clonerait et cette fois il se battrait contre des méchants encore plus méchants, mais comme il est encore plus gentil et encore plus puissant, il gagnerait encore plus.
Comme ça, dans le 3 on apprendrait que l’organisation secrète qui l’a cloné, en fait, c’était eux les vrais méchants et ils seraient encore plus méchants que dans le 2.
Et là, dernièrement, le championnat du monde du foutage de gueule a été emporté haut la main par les producteurs d’Alien vs Predator, qui, non contents d’avoir dépensé l’équivalent du PIB d’un pays africain pour une des plus grosses merdes du cinéma mondial, remettent le couvert avec Alien vs Predator 2.
Déjà les suites de Prédator n’étaient pas à la hauteur du mauvais premier volet ; les suites d’Aliens étaient assez inégales. Surtout le 2, qui n’a pas été écrit par Dan O’Bannon, par ailleurs scénariste du réjouissant Total Recall mais aussi réalisateur du Retour des Morts Vivants, film auquel Jan a consacré un drive in, chronique des curiosités, des films pas chers et de Barbara Steele.
Alors réunir les 2, franchement…
Ce qui m’énerve donc est cette cynique prise de pouvoir du commercial sur l’artistique.
Le plus bel exemple est, à mon avis, la trilogie Matrix.
Si le premier volet était, malgré ses défauts, étonnant, inventif, subversif, limite marxiste, (c’est un film que je compare d’ailleurs souvent de ces points de vue à Fight Club ou à Bienvenue à Gattaca) il n’y avait aucune raison artistique de produire les deux bouillies suivantes. Mais commercialement c’était le jackpot.
Et encore, nous n’avons pas eu droit à la masse de produits dérivés engendrés par l’hexalogie Star Wars
Oui, hexalogie : saga en 6 volumes – et James Bond est une icosihenalogie : 21 épisodes et deviendra une Icosikaidilogie avec la sortie le 5 novembre 2008 du 22e épisode.
Mais j’en étais aux produits dérivés, parlons en.
Des bonus DVD aussi.
Non mais c’est vrai quoi, on a l’impression que les films qui sortent en salle ne sont que la bande annonce du DVD.
Mais bon, ce sera le sujet d’un autre énervement.
11 janvier 2008
Catégories : Les Humeurs d'Erik, Les Voyeurs l'Emission . . Auteur : thevoyeurs . Comments: Un commentaire